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Maldoror de Melmoth est le premier vampire créé par Vladislaus. Il est son bras droit, le dernier survivant de sa garde rapprochée et le seul auquel il accorde sa confiance. Maldoror est presque aussi vieux et puissant que son Maître qui l'a surnommé affectueusement l'archange des Ténèbres...
Stranded in this spooky town
Stoplight is swaying and the phone lines are down
Floor is crackling cold
She took my heart, I think she took my soul
With the moon I run
Far from the carnage of the fiery sun
Driven by the strangle of vein
Showing no mercy
I'd do it again
Open up your eyes
You keep on crying
Baby I'll bleed you dry
Skies are blinking at me
I see a storm bubbling up from the sea
Now it's coming closer
Now it's coming closer
You shimmy-shook my boat
Leaving me stranded all in love on my own
Do you think of me
Where am I now
Baby where do I sleep
Feels so good but I'm old
Two thousand years of chasing taking its toll
Now it's coming closer
Now it's coming closer
Now it's coming closer
Now it's coming closer
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Vladislaus, et son âme damnée, Maldoror de Melmoth...
Are you hungry?
Are you sick?
Are you begging for a break?
Are you sweet?
Are you fresh?
Are you strung up by the wrists?
We want the young blood
Are you fracturing?
Are you torn at the seams?
Would you do anything?
Flea-bitten? Moth eaten?
We suck young blood
We suck young blood
Won't let the creeping ivy
Won't let the nervous bury me
Our veins are thin
Our rivers poisoned
We want the sweet meats
We want the young blood
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Hey
I'm your life
I'm the one who takes you thereHey
I'm your life
I'm the one who caresThey
They betray
I'm your only true friend nowThey
They'll betray
I'm forever thereI'm your dream, make you real
I'm your eyes when you must steal
I'm your pain when you can't feel
Sad but trueI'm your dream, mind astray
I'm your eyes while you're away
I'm your pain while you repay
You know it's sad but true
Sad but trueYou
You're my mask
You're my cover, my shelterYou
You're my mask
You're the one who's blamedDo
Do my work
Do my dirty work, scapegoatDo
Do my deeds
For you're the one who's shamedI'm your dream, make you real
I'm your eyes when you must steal
I'm your pain when you can't feel
Sad but trueI'm your dream, mind astray
I'm your eyes while you're away
I'm your pain while you repay
You know it's sad but true
Sad but trueI'm your dream
I'm your eyes
I'm your painI'm your dream
(I'm your dream)
I'm your eyes
(I'm your eyes)
I'm your pain
(I'm your pain)
You know it's sad but trueHate
I'm your hate
I'm your hate when you want lovePay
Pay the price
Pay for nothing's fairHey
I'm your life
I'm the one who took you thereHey
I'm your life
And I no longer careI'm your dream, make you real
I'm your eyes when you must steal
I'm your pain when you can't feel
Sad but trueI'm your truth, telling lies
I'm your reasoned alibis
I'm inside, open your eyes
I'm you
Sad but true
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ais je vous en prie, entrez , les invita-t-il en indiquant la maison d'un geste de la main. Avant de vous conduire à votre chambre, permettez-moi de vous proposer de prendre le petit-déjeuner. Ma fille est en train de le préparer dans la cuisine... Après ce long voyage vous devez être affamés ! »
Ophélie et Johnny avancèrent timidement, impressionnés par l'aspect ancien et patiné des lieux. La demeure avait dû être splendide en son temps mais commençait par se dégrader. Des fissures et de la moisissure ornaient le mur du couloir.
Avant de bifurquer à droite, ils eurent le temps d'entrapercevoir au fond du couloir ce qui devait être le salon, avec ses meubles rococo aux riches tissus et la tapisserie violette aux murs qui donnait un air à la fois sophistiqué et baroque à la pièce.
Dans la cuisine, des bougies, disposées à divers endroits, éclairaient doucement la pièce, lui donnant une atmosphère chaude et intime. Une jeune fille rousse, au teint de lait et aux grands yeux saphirs, s'activait derrière les fourneaux en chantonnant un air très-vieux, languissant et funèbre mais qui toucha Ophélie de son charme étrange et secret.
A l'entendre, elle avait l'impression que son âme rajeunissait de trois cents ans : c'était sous Louis XVI, pensait-elle, un soleil couchant parait de rouge les pierres d'un château planté au bout d'une longue allée de tilleuls que prolongeait un jardin à la française ; puis un seigneur, à sa haute fenêtre, apparaissait, beau, distingué, hautain, qui semblait l'attendre et qu'elle reconnaissait sans l'avoir jamais rencontré. Ophélie s'approchait du château, hypnotisée par ce regard de mauve tout à la fois vulnérable et comme accablé par le chagrin des siècles. Il abaissait le regard vers elle et..
Le cri d'allégresse de leur hôtesse la ramena durement à la réalité.
« Oh, mais je ne savais pas que vous seriez deux ! Cela fait tellement longtemps que je n'ai pas goûté le plaisir d'une présence féminine ! »
Ophélie crut que, de joie, elle allait taper dans ses mains telle une enfant surexcitée. De son côté, Johnny lançait un regard interrogateur à son employeur.
« Vous n'avez donc pas reçu mon mail vous faisant part de la venue de ma... compagne ?
— Non, nous n'avons pas d'ordinateur à Forgotten Hollow ! Je suis obligé d'aller à la ville la plus proche pour consulter mes mails depuis un cybercafé... Mais la venue de votre amie ne pose aucun problème. Voyez la joie de ma fille Automne... » acheva Patrick Shagal dans un bon sourire.
Ils s'assirent tous autour de la table et les deux jeunes Zarbvillois dévorèrent le repas copieux et savoureux qui leur était offert.
Puis, M. Shagal les conduisit à leur chambre située sous les combles et d'un confort assez spartiate. Deux lits jumeaux, une table de chevet et une commode qui avait connu des jours meilleurs composaient tout le mobilier.
« Vous avez une salle d'eau, au fond, précisa l'employeur de Johnny. Mais je vous demanderai de faire attention à ne pas vider entièrement le ballon d'eau chaude. Comme vous l'avez sûrement constaté, les installations ne sont guère modernes, et nous nous éclairons toujours à la bougie afin d'économiser l'électricité pour les appareils de première nécessité comme le réfrigérateur.»
Johnny n'eut que le temps de se changer avant de rejoindre tout le monde dans la cuisine où Ophélie s'était proposée pour faire la vaisselle pendant que la fille de la maison préparait un panier-repas pour les deux hommes qui ne rentreraient pas avant le soir. M. Shagal lui expliqua qu'ils partaient dans la forêt pour marquer les arbres avec un marteau afin de les identifier en vue de procéder à une coupe. Il tint également à leur prodiguer quelques conseils en insistant bien sur le fait de ne jamais sortir après 19h00 et d'avoir toujours une tresse d'ails sur eux.
« Ah bon ? Mais pourquoi ? », s'enquit Johnny, un peu abasourdi par ces étranges exhortations.
Shagal sembla gêné par cette question puis, après une seconde d’hésitation, se résigna à répondre :
« Mais parce que la nuit tombe très vite dans ce hameau... et que des loups n'hésitent pas à y entrer, poussés par la faim... »
Johnny ne comprit pas le rapport avec la tresse d'ails mais jugea préférable de se taire, de peur d'indisposer son patron dès son premier jour de travail.
Après le départ des deux hommes, Automne entraîna la jeune fille dans le salon où elle s'assit avec elle sur le canapé, sans avoir lâché ses mains qu'elle serrait convulsivement entre les siennes.
« Nous allons devenir amies, n’est-ce pas ? Et de bonnes amies ?
— C'est mon vœu le plus cher ! Êtes-vous la seule jeune fille de ce village ?
— Non. Il y a Lilith Vatore qui habite de l'autre côté de la place, mais père ne veut pas que je la fréquente, expliqua Automne en arborant une moue boudeuse.
— Ah bon ? Que lui reproche-t-il ?
— Enfin, ce n'est pas tant à elle que ses reproches s'adressent mais plutôt à son frère. Une brouille entre ce dernier et le comte Straud, d'après ce que j'ai compris. Enfin jusqu'au prochain rabibochage...
— J'ai bien entendu ? Vous venez de parler d'un comte ? Un vrai comte ? »
Les yeux d'Automne se mirent à briller d'excitation.
« Mais oui, un vrai comte ! Et si élégant, si charismatique... Et si vous voyiez son neveu ! Il est à tomber... Chaque année en été, le comte organise un grand bal costumé... Mais père décline à chaque fois l'invitation...
— Oh non ! Mais pourquoi ?
— Parce qu'en tant qu'employé du comte, il répugne à sortir de son rôle, soupira la jeune fille. Il dit que sa place n'est pas au château. Et que la mienne non plus par la même occasion... Oh promettez-moi que vous ne partirez pas aussi vite que ceux qui vous ont précédée ici ! Les employés de père ne restent jamais plus d'une année... dans le meilleur des cas ! »
Ophélie ne sut que répondre pour ne pas peiner la jeune fille. Johnny et elle n'avaient pas l'intention de s'attarder à Forgotten Hollow plus que nécessaire.
« Et si vous me faisiez visiter le village ? » Lui suggéra-t-elle en espérant que cette proposition la détournerait de sa prière restée sans réponse .
Un grand sourire illumina le visage rond de la jeune fille avant de s'éteindre tout aussi vite.
« Père m'a interdit de sortir sans lui.
— Et... vous lui obéissez toujours ?
— Evidemment ! »
Automne se leva brusquement du sofa avant de se diriger vers l'orgue où elle se mit à jouer un air presque lugubre sans plus s'occuper d'Ophélie. La jeune Zarbvilloise se contraignit à l'écouter mais la mélancolie de plus en plus envahissante du morceau commençait par peser sur son esprit et elle s'éclipsa discrètement. Elle brûlait tellement de curiosité à l'idée de découvrir l'endroit où vivait ce fameux comte Straud qu'elle n'éprouva aucun scrupule à abandonner ainsi son hôtesse, négligeant l'avertissement de M. Shagal de ne jamais sortir sans une tresse d'ails. On pouvait apercevoir le château au loin, à moitié caché par des arbres décharnés.
Sans même connaître le chemin, elle se dirigea à pas sûrs vers le manoir, comme attirée par une force mystérieuse. Arrivée au portail, Ophélie s'arrêta tout net, saisie par l'aspect lugubre des lieux. Et pourtant, elle ressentait la même impression de joie mélancolique que dans la cuisine, quand lui était venue à l'esprit l'image de ce château du XVIIIe siècle, avec cette même étrange sensation d'avoir vécu en cet endroit et d'y être attendue. Par réflexe, elle leva les yeux vers les fenêtres du dernier étage, s'attendant à y voir le bel aristocrate arrogant à l'expression si vulnérable et si triste...
Elle crut voir les rideaux d'une fenêtre bouger.
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